L’addiction est souvent mal comprise. En surface, on y voit une question de volonté, de mauvaises habitudes ou de « mauvais choix ». Mais dans mon cabinet d’hypnose à La Gacilly, j’observe autre chose – quelque chose de plus profond, de plus humain.
Lorsque quelqu’un vient me voir pour arrêter l’alcool, la cigarette ou un comportement alimentaire compulsif, très vite, nous allons au-delà de la substance elle-même. Car l’hypnose ne s’intéresse pas seulement à ce que la personne fait, mais surtout à pourquoi elle le fait.
C’est là que le concept de bénéfice secondaire prend tout son sens.
Le comportement n’est pas le problème, c’est une solution inconsciente.
Prenons l’exemple d’un client qui souhaite arrêter l’alcool. Il me dit : « Je bois trop, ça me nuit, je veux arrêter ». Mais en discutant, nous découvrons que l’alcool lui donne confiance. Avant une soirée, un rendez-vous ou une prise de parole, il se sert un verre – pas pour le goût ou l’ivresse, mais pour se sentir plus à l’aise.
Dans ce cas, l’addiction devient un outil, une tentative de solution inconsciente. Ce n’est pas l’alcool qui est recherché, mais ce qu’il permet : se sentir capable, se détendre, oser être soi-même. C’est ce qu’on appelle un bénéfice secondaire. Le comportement (boire, fumer, grignoter…) apporte quelque chose de positif à la personne – ou du moins, c’est ce que croit son inconscient
Rééduquer l’inconscient : proposer une autre solution
L’hypnose permet justement d’aller à la rencontre de cet inconscient. Plutôt que de le combattre, on lui parle. On le guide pour qu’il comprenne qu’il existe d’autres moyens d’apporter cette confiance, ce calme, ce réconfort.
En hypnose, on peut réassocier différemment les réponses internes : la personne peut retrouver cette sensation de sécurité non plus en buvant, mais en respirant profondément, en se tenant droit, en repensant à une ressource intérieure. On construit ensemble de nouveaux chemins, plus sains, plus adaptés, mais qui répondent au même besoin fondamental.
Derrière chaque addiction, une intention positive
Ce que j’essaie de transmettre à mes clients, c’est qu’aucun comportement n’est là « par hasard ». Même les comportements les plus problématiques ont, à l’origine, une intention positive : protéger, soulager, apaiser.
C’est en comprenant cette logique intérieure – et non en la jugeant – que l’on peut vraiment avancer.
En conclusion
Arrêter une addiction, ce n’est pas juste arrêter un geste. C’est rééduquer une relation intérieure, souvent installée depuis des années. C’est redonner à l’inconscient de nouveaux repères, de nouveaux outils.
Et c’est exactement ce que permet l’hypnose : transformer en profondeur, avec respect, bienveillance… et à votre rythme.
